« Non moins que les ennemis de Dieu, j’ai offert en spectacle mon hostilité
Et n’ai pont reculé à te renier, artisan de toute chose.
Houleux comme les flots agités en tempête,
Je n’ai point tant frémi par crainte de ton ordre
Que les vagues marines s’écartant du rivage.
A mes forfaits, compare un tas de sable :
Nombre, poids et mesure y sont plus limités ;
Cet immense monceau ne saurait égaler la masse de mes iniquités.
Car si nombreux que soient les grains de cette plage,
Qui s’entassent ensemble au rivage des eaux,
Chacun d’eux reste à part, sans croître ni multiplier ;
Mais il n’y a pas de nombre à mes péchés et à mes transgressions
Et nul esprit ne les peut concevoir.
Voyez l’un d’eux suivi de sa progéniture,
Et celui-là avec ses rejetons (…) »
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